A propos du site internet

 

Ce site a pour but d’informer toute personne intéressée par la psychanalyse sur les enseignements qui sont proposés à l’Ecole ainsi que ceux qui se font en association avec des Ecoles de la région.

 

Toutefois, un site psychanalytique sur internet, sans pour autant faillir à l’éthique, peut avoir une plus grande portée en se révélant également un outil de travail précieux pour les analystes et les personnes qui travaillent à leurs côtés comme en témoigne le site de l’ALI qui, à cet égard, met à notre disposition de très bons textes en complément de ceux que nous pouvons trouver dans les revues et sur lesquels travailler et réfléchir.

 

Nous relèverons par ailleurs qu’au moment où Freud a publié son Malaise dans la Civilisation (qui originellement s’intitulait Malheur dans la Culture) on lui a vivement reproché de sortir de son domaine. Dans l’Ethique de la Psychanalyse, Lacan pourtant s’appuie tout au long de son séminaire sur cet ouvrage qu’il considère comme une œuvre essentielle. Loin de négliger les effets du social sur le sujet, Lacan avançait même que l’inconscient c’est le social. Nous ne sommes certes plus dans le contexte social de Freud ni même dans celui de Lacan mais aujourd’hui le malaise dans la civilisation non seulement n’en est que plus saisissant mais s’aggrave d’un malaise dans la structure. Sans doute ne sommes-nous pas en mesure d’apprécier l’ampleur des conséquences qu’auront, à long terme, les mutations galopantes et sans précédent de notre société mais nous pouvons néanmoins, au regard d’une clinique de plus en plus quotidienne, avancer que ces mutations ne sont pas sans incidence sur la subjectivité de chacun comme en témoignent déjà ce qu’on appelle les nouvelles pathologies ainsi que les difficultés grandissantes qui fleurissent un peu partout, aussi bien dans le social, la politique, le médical, le monde du travail, la famille, l’enseignement etc..

 

Que des psychanalystes  - dont nous soulignerons que leur discours est un des rares à garder la place du sujet dans le maintien de l’écart entre S1 et S2 -  cherchent à se faire entendre par le biais d’internet, n’est-ce pas, pour eux, une façon de contribuer – tout comme Freud s’était risqué à le faire -  à l’éclairage qui pourrait être donné de ces mutations, de leurs incidences et d’offrir ainsi, à ceux qui le souhaitent, une réflexion propre à pouvoir éventuellement s’orienter un peu mieux ?

 

Si le discours psychanalytique ne peut que faire objection à la croyance du tout possible qui règne, entre autre, sur internet, comme le faisait remarquer Ch. Melman en 98, à propos d’internet : Nous n'allons partager ni passion ni engouement, mais essayer, à notre façon justement, d'y faire entendre ce qu'en tant qu'analystes, nous serions capables de manifester à ce sujet : cette illusion d'une mise à disposition de toutes les bibliothèques, de toutes les universités, de tous les savoirs à quiconque irait les chercher, cette mise à disposition, bien sûr ! n'est que l'une des formes de la traditionnelle ruse de l'action des maîtres, c'est-à-dire de la célébration de ce bâton que j'évoquais tout à l'heure. Les règles du jeu vont bien entendu s'en trouver un peu modifiées, mais la ruse, elle, sera toujours la même. Loin de servir à quelque affranchissement, nous allons voir de quelle façon Internet ne fera que mieux servir le pouvoir du maître.

 

L’évocation, par ailleurs, si brève soit-elle de l’étymologie et de l’historique du mot réseau dont est issu le terme d’internet et qui embrasse successivement le sens de rets, filet, saisie, capture, liaison, entrelacement, circulation, flux..  - significations qui ne se sont pas substituées les unes aux autres mais qui se sont additionnées pour définir les traits les plus saillants d’internet -  nous semble être déjà, à elle seule, une source de réflexion .

 

M.Combet

 

 

 

 

 

 

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